• Face aux situations et aux comportements de violence, les réponses des professionnels de l’Éducatif peuvent être elles-mêmes prises dans des processus archaïques.
• Ces professionnels répondent alors directement avec leur histoire personnelle, familiale, corporelle ou sociale. Cette réponse est élaborée sans filtre. Comme à Vif. Dans ce contexte, elle ne peut être que rigide et peu malléable. Sommes-nous, à ce moment précis, encore éducateur(trice)s ?
• Mais qu’est-ce que c’est qu’être éducateur(trice) ? La gestion du quotidien et du cadre suffisent-elle à permettre d’infléchir les trajectoires dramatiques dans lesquelles certains sujets sont pris ? En quoi l’acte éducatif se différencie d’un acte d’animation ou de redressement ?
• Quel est le travail spécifique que l’éducateur doit s’imposer à lui-même avant de le demander aux enfants ou aux adolescents qu’il accompagne ?
• C’est à partir de ces questions fondamentales que nous aborderons petit à petit la question extrêmement complexe et brûlante des actes et du travail éducatif face aux mille visages de la violence.

• S’interroger sur la nature des actes éducatifs qui vont au-delà du cadre, des règles et de la gestion du quotidien.
• Savoir mettre en place un travail permanent de « Réflexivité » pour mieux prévenir ou comprendre les crises lorsqu’elles ont lieu.
• Construire une plasticité éducative incarnée et vivante face à la violence.
• Savoir créer et mettre en œuvre un positionnement psychocorporel qui soit le plus longtemps possible un positionnement éducatif.
• S’entraîner à analyser les situations de violence et d’agressivité dans un cadre strictement éducatif.

Ces stages s’adressent plus spécialement aux travailleurs du secteur social et médico-social, mais ils sont aussi ouverts aux soignants ou aux pédagogues sensibles à la problématique de la violence.

Un minimum d’expérience pratique avec des publics qui peuvent mettre en    contact avec une forme de violence archaïque est demandé.

• Ce dispositif est construit comme une formation-action et s’adresse à une équipe de travail réelle, exerçant dans un cadre institutionnel précis, dans un environnement socio-économique particulier, avec une histoire, des habitudes, une culture qui lui sont propres. La formation ne se limite pas à l’exposé théorique d’un savoir uniquement universitaire.
• Les dimensions du corps et de l’affect ne seront pas oubliées. Elles seront même centrales à partir des deux dernières sessions.
• Des séances formatives de psychoboxe seront à chaque fois proposées pour faire contrepoint aux échanges verbaux. La psychoboxe est un combat théâtralisé, à force retenue, où le toucher relationnel cède la place au frapper. Des séquences d’associations libres sont alors mises en place sur ce que ce combat théâtralisé a réveillé. La psychoboxe sera l’outil formatif central qui sera proposé et qui sera le véritable plus de la formation.

• Participants : 12 stagiaires maximum par session.
• Durée : 33 heures de formation réparties en 3 sessions de 2 journées.
• Horaires des sessions : 1^er jour: 13h/18h – 2^ème jour: 9h-12h30/14h-16h30
• Tarif : 950€/jour.
• Lieu : dans l’établissement demandeur.

• Première session (2 jours)
  • Profondeurs de l’acte éducatif.
  • Le cadre et le quotidien suffisent-ils à créer des espaces de passages ?
  • Le sens d’un placement.
  • Introduction à l’acte éducatif face à la violence La pensée avec la violence. Une pensée en mouvement.
  • Zone de sensibilité-Mécanisme de défense-acte éducatif spécifique.
  • Le travail de la réflexivité.
  • Introduction au dispositif de psychoboxe.
• Deuxième session (2 jours)
  • Clinique de l’acte violent : un mauvais augure
  • Violences Chaudes / Violences froides : l’Identification projective ou le transfert par retournement ou comment se retrouver à porter la violence archaïque de l’Autre.
  • Faux Self, Volcans enfouis et autodestructions
  • Violences en miroir : Sauver son Moi, perdre de vue sa fonction éducative.
  • Le corps expressif : Affect, geste et mouvement
  • Le corps mortifié : Les banquises souterraines
• Troisième session (2 jours)
  • Postures, distances inter-corporelles et dynamiques du regard : les petites choses avant la tempête.
  • Survivre aux attaques des liens, Être un passeur d’histoires
  • Savoir se laisser déformer : pourquoi, comment et jusqu’où ? Masochismes et culpabilités.
  • Ne pas se laisser annuler.
  • Faire reverdir les lisières.
  • Prêter ses histoires et ses rêves.

• Contrôle continu sur la qualité et le contenu de la participation orale à chaque session
• Séance de Psychoboxe test individuelle au cours de la formation
• Présence à au moins 5 jours de formation sur 6.

La validation de la formation se fera une fois les trois sessions terminées et porte sur l’ensemble global des trois sessions.

Chacune des compétences sera évaluée selon trois modalités :

non acquise (-), en cours d’acquisition (+/-) ou acquise (+).

La formation sera considérée comme validée si au moins 8 des 9 compétences sont considérées comme acquises.